Les ex-otages, enlevés le 1er mai dernier au Bénin, ont lu une brève déclaration peu après leur retour en France, samedi sur la base aérienne de Villacoublay. "Certainement, aurions-nous dû prendre davantage en compte les recommandations de l'État et la complexité de l'Afrique. Et éviter de se rendre dans cette magnifique région du monde qui, malheureusement, bascule dans l'instabilité", a déclaré Laurent Lassimouillas, aux côtés de Patrick Picque et de l'ex-otage sud-coréenne, tous trois libérés au Burkina Faso par l'armée française dans la nuit de jeudi à vendredi.
La polémique est montée ces dernières heures sur le caractère "imprudent" du voyage effectué par les deux Français, enlevés au Bénin pendant un séjour touristique. "La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs en allant", a regretté le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, samedi matin sur Europe 1.
Les deux ex-otages estiment qu'ils auraient "dû prendre davantage en compte les recommandations de l’État" pic.twitter.com/xzMV0NEDEg
— BFMTV (@BFMTV) 11 mai 2019
L'hommage aux deux militaires tués
Les ex-otages ont également rendu hommage aux deux militaires des forces spéciales qui ont été tués lors de l'opération de libération. "Nous présentons nos sincères condoléances, et à leurs familles, et à leurs proches. Leur sacrifice donne un sens à nos vies et à celles de tous les Français qui défendent les valeurs essentielles de la République. (...) Nous avons également une pensée pour notre chauffeur-guide béninois, lâchement assassiné lors de notre enlèvement", a poursuivi Laurent Lassimouillas.
Les ex-otages sont arrivés samedi vers 18 heures sur la base aérienne de Villacoublay, dans les Yvelines, où ils ont été accueillis par le chef de l'État Emmanuel Macron. Le président de la République les a salués brièvement, de même que l'ex-otage sud-coréenne libérée en même temps qu'eux.