L'offensive pour reprendre Raqqa en Syrie au groupe Etat islamique commencera "dans les prochaines semaines". C’est qu’ont indiqué mercredi le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter et son homologue britannique Michael Fallon. Une opération cruciale pour la France, puisque c’est dans cette ville qu’auraient été formés les auteurs des attentats de 13-Novembre à Paris.
Mais la bataille pour reprendre le fief de l’Etat islamique est aussi très attendue. Europe 1 était à la frontière turco-syrienne et a rencontré des Syriens qui ont fui Raqqa et qui forcément sont très impatients.
"Ce ne sont pas des musulmans, ce sont des terroristes !" Tous rêvent de revoir leur ville sans les djihadistes, ceux qui, depuis deux ans, y font régner la terreur. Peur d’être exécuté pour quelques centimètres de peau qui dépassent ou pour un regard qui déplait. Ahmad, 16 ans, n’arrive pas à oublier, lui qui a vécu un an sous le régime de Daech avant de fuir en Turquie avec sa famille.
"Quand Daech est arrivé à Raqqa, on ne pouvait plus rien faire, plus rien dire. On pouvait être exécuté comme ça… Ce ne sont pas des musulmans, ce sont des terroristes ! Certains viennent même de l’étranger, de France ou de Grande-Bretagne. Je pense que Raqqa pourra facilement être reprise parce qu’ils n’ont pas une vraie armée, ce n’est qu’une armée de terroristes. Je serai ravi d’être celui qui lâchera la première bombe sur Daech à Raqqa".
Ensuite, en finir avec les forces de Bachar al-Assad. Impatience, donc,de voir sa ville libérée du joug des hommes en noir. Mais pour Ahmad, comme pour beaucoup de réfugiés de Raqqa, vaincre Daech n’est qu’une première étape. Tous espèrent que la coalition internationale aura aussi le courage de libérer leur ville des forces de Bachar al-Assad.