Les Néerlandais, pour beaucoup encore indécis après une campagne marquée par des questions d'identité et une crise diplomatique avec la Turquie, sont appelés aux urnes mercredi pour des législatives considérées comme un baromètre du populisme avant des votes similaires en Europe. Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux sont braqués sur la formation du député islamophobe Geert Wilders, qui est redescendu dans les derniers sondages après avoir caracolé en tête pendant de nombreux mois.
Les bureaux fermeront à 21 heures. Les 12,9 millions d'électeurs potentiels peuvent se rendre depuis 7h30 sur le chemin du travail ou de l'école, les bureaux de postes étant installés dans les gares, les magasins, ou parfois même chez des particuliers. Les bureaux fermeront à 21 heures, et les premières estimations sont attendues peu après, alors qu'un nombre record d'électeurs ignorent vers quel candidat se portera leur crayon rouge une fois dans l'isoloir.
Le chaos ou la stabilité. Dans une ultime tentative de séduire les électeurs, les têtes de listes se sont écharpées mardi soir à la télévision. "Si les gens ont besoin d'un dirigeant, c'est vers moi que leur regard se tournera", a affirmé le Premier ministre Mark Rutte. Ce candidat du statu quo a tenté de transformer l'élection en duel avec Geert Wilders et assuré aux Néerlandais qu'ils avaient le choix entre deux options : la stabilité ou le chaos.
Le VVD distance le PVV. Les derniers sondages publiés mardi montrent que le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) de Mark Rutte distance le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders. Le VVD est crédité de 24 à 28 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du parlement néerlandais, loin pourtant de ses 40 sièges dans le parlement sortant