Les autorités espagnoles ont annoncé avoir expulsé mardi 1.500 des quelque 6.000 migrants entrés la veille dans l'enclave espagnole de Ceuta, alors que 86 migrants ont pénétré dans l'enclave voisine de Melilla. "Quelque 6.000 personnes" sont entrées lundi à Ceuta, sur la côte nord du Maroc, et "à cette heure, nous avons renvoyé 1.500 de ces personnes et nous sommes en train de continuer ces renvois", a affirmé le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à la télévision publique espagnole.
6.000 personnes dont 1.500 mineurs
Il a indiqué que sur ce total de 6.000 personnes, il pourrait y avoir 1.500 mineurs, tout en précisant qu'il était "trop tôt" pour fournir un chiffre définitif. Le ministre a défendu ces renvois, affirmant qu'ils étaient "conformes à la loi et aux traités internationaux et aux accords avec le Maroc".
A quelques 400 kilomètres à l'est de Ceuta, à Melilla, l'autre enclave espagnole sur la côte marocaine, 86 migrants sont parvenus à entrer mardi matin en territoire espagnol depuis le Maroc voisin. Au total, "plus de 300" personnes originaires d'"Afrique subsaharienne" ont tenté de franchir la barrière séparant Melilla du Maroc mardi vers 04h45, a indiqué la préfecture de Melilla dans un communiqué.
Ceuta et Melilla constituent les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique
Plus de 200 personnes ont été repoussées, mais "85 hommes et une femme ont réussi à entrer", selon le communiqué. La femme en question a nécessité l'assistance de la Croix-rouge, a précisé la préfecture. "Les migrants ont maintenu une attitude agressive et ont jeté des pierres contre les agents", dont trois ont dû recevoir des soins pour "des contusions mineures", a ajouté la préfecture.
Les migrants qui ont réussi à entrer ont été conduits au Centre de séjour temporaire (CETI) de l'enclave. Ceuta et Melilla constituent les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique et sont régulièrement le théâtre de tentatives de passages en force de migrants.