L'ex-président du Panama Ricardo Martinelli a été extradé lundi par les États-Unis vers son pays, où il est accusé d'avoir espionné des opposants politiques et des journalistes quand il était au pouvoir, ont constaté des journalistes à l'aéroport de Miami.
L'ancien chef d'État a été extrait à l'aube de la prison fédérale de Miami et conduit à l'aéroport menottes aux poignets. "Je suis prêt pour regarder le Mondial!" a-t-il lancé aux journalistes en levant le pouce, à son arrivée à l'aéroport à bord d'un véhicule de police. Il a ensuite pris place à bord d'un avion qui a décollé quelques instants plus tard à destination du Panama.
Détournement de fonds publics et écoutes téléphoniques. Âgé de 66 ans, Ricardo Martinelli est accusé d'avoir détourné des fonds publics pour créer un réseau d'espionnage étatique lorsqu'il était à la tête du pays entre 2009 et 2014. Il aurait placé sur écoute téléphonique plus de 150 personnes, dont des hommes politiques et des journalistes. Il est également impliqué dans une vingtaine de dossiers de corruption, mais ceux-ci n'apparaissant pas dans la demande d'extradition adressée aux États-Unis, il ne pourra être jugé pour ces faits une fois de retour dans son pays.
Arrêté à Miami en 2017. L'ancien président avait fui aux États-Unis en 2015. Il avait été arrêté à Miami en juin 2017 et incarcéré dans l'attente de l'examen de la demande d'extradition formulée par le Panama, à laquelle le département d'Etat américain a donné vendredi son feu vert définitif.