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Wilfried Devillers / Crédits : AMIR LEVY / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP , modifié à
Dans une vidéo, Tsahal affirme même avoir découvert un tunnel du Hezbollah situé à proximité d'un avant-poste de la Finul, la force intérimaire des Nations-Unies au Liban. Un réseau souterrain utilisé par les combattants du groupe armé pro-Iran pour harceler les villages israéliens de l'autre côté de la frontière.

L'armée israélienne poursuit son offensive terrestre dans le sud du Liban, lancée fin septembre. Des opérations contre des positions du Hezbollah. Des places fortes bien souvent souterraines, dans le réseau de tunnels utilisés par les combattants du groupe armé pro Iran pour harceler les villages israéliens de l'autre côté de la frontière. Tsahal affirme même avoir découvert un tunnel du Hezbollah situé à proximité d'un avant-poste de la Finul, la force intérimaire des Nations-Unies au Liban. 

Sur les images, diffusées par l'armée de l'État hébreu, on y voit une tour métallique blanche avec deux lettres peintes en noir, U.N pour United Nations, et à une centaine de mètres à peine, l'entrée d'un profond tunnel caché par quelques branches. Selon Tsahal, il a été creusé par le Hezbollah sans aucune réaction des casques bleus. Un réseau développé depuis plusieurs décennies dont l'existence n'est pas un secret pour Israël. Mais les services de renseignements ne parviennent pas à en mesurer exactement l'étendue depuis la guerre de 2006.

"Trois places fortes du Hezbollah seraient reliées entre elles par ces tunnels. La banlieue sud de Beyrouth, la vallée de la Bekaa à l'est et le sud du pays", indique à Europe 1 Didier Leroy, chercheur à l'école royale militaire de Belgique et spécialiste du Moyen-Orient. "Ce réseau profite d'un relief vallonné qui permet d'avoir une sorte de bouclier de protection même contre des bombes extrêmement puissantes et qui permet donc de cacher des stocks d'armes", ajoute-t-il.

L'un des objectifs de l'offensive terrestre de l'armée israélienne est le démantèlement de ce réseau de tunnels dans le sud Liban, dont certains boyaux auraient même été creusés sous la frontière jusque dans le nord d'Israël.