Le chef du parti chrétien des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé que l'élection d'un président est essentielle pour instaurer un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël. Il a souligné l'urgence d'un cessez-le-feu face à la récente escalade des violences.
Contexte politique
Le pays est sans président depuis près de deux ans, en raison des divergences au Parlement censé l'élire entre le Hezbollah pro-iranien et ses adversaires, dont les FL, principal bloc chrétien. Le Hezbollah a décidé unilatéralement d'ouvrir un front contre Israël le 8 octobre 2023 pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, à Gaza. Depuis le 23 septembre ces violences, auxquelles les FL et d'autres partis libanais sont opposés, ont tourné à la guerre ouverte.
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Résolutions internationales
Samir Geagea a appelé à l'application des résolutions 1559, 1680 et 1701 de l'ONU, qui visent à désarmer toutes les milices et à établir l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire libanais. Il a souligné que ces résolutions sont fondamentales pour rétablir la paix et la stabilité au Liban. "L'urgence exige d'abord et avant tout un cessez-le-feu pour mettre fin à la catastrophe que notre peuple endure", a déclaré Samir Geagea lors d'une conférence de presse.
Le dirigeant chrétien a également insisté sur la nécessité que les décisions stratégiques relèvent exclusivement de l'État libanais, plutôt que d'organisations comme le Hezbollah, qui conserve un arsenal militaire supérieur à celui de l'armée libanaise.
La veille, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait dit soutenir les efforts du Liban pour "s'affirmer" face au Hezbollah et plaidé pour pourvoir le poste de président.
Le Hezbollah est la seule faction libanaise à avoir gardé ses armes après la guerre civile (1975-1990) au nom de la lutte contre Israël et son arsenal est plus important que celui de l'armée libanaise.
Selon Samir Geagea, le président devra également s'assurer que les "décisions stratégiques appartiennent uniquement à l'État" libanais.