Le président français Emmanuel Macron a réuni mardi les quatre principaux acteurs du conflit en Libye à l'Elysée pour tenter d'organiser des élections et sortir ce pays de l'ornière, sept ans après la chute de Mouammar Kadhafi.
"Travailler à la stabilité" de la Libye. "Nous avons tout intérêt, pour notre sécurité, à travailler à la stabilité de la Libye. C'est pour ça que je réunis autour de la table tous les acteurs concernés aujourd'hui à l'Elysée", a tweeté mardi matin le président. Le Premier ministre du gouvernement d'union nationale reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est du pays, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, basé à Tobrouk (est) et celui du Conseil d'Etat (chambre haute à Tripoli), Khaled al-Mechri, ont été accueillis tour à tour par le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian sur le perron de l'Elysée. "La période que nous traversons (...) impose des décisions", a souligné Emmanuel Macron en accueillant Fayez al-Sarraj. Il a insisté sur "la volonté de réconcilier en laissant les peuples souverains s'exprimer".
Espoir en un accord politique. Jusqu'à présent, tous les efforts engagés ont échoué à stabiliser ce pays d'Afrique du nord depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi à la suite des Printemps arabes et de l'intervention occidentale lancée en mars 2011. La présidence française, très impliquée dans la recherche d'une solution à la crise depuis l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017, espère la signature d'un accord politique par les quatre participants en vue d'élections présidentielles et parlementaires "d'ici la fin de l'année".