Fin les ordinateurs en cabine. L'interdiction imposée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sur certains vols en provenance de pays arabes et de Turquie est entrée en vigueur samedi, au grand dam des voyageurs d'affaires et de certains parents. "Je comprends les raisons de sécurité", a indiqué à l'AFP Debbie Corfield, une Britannique rencontrée à l'aéroport de Doha au Qatar, une plateforme visée par l'interdiction américaine.
Des professionnels affectés. Mais, "le problème c'est que quand j'aurai besoin de travailler à bord, mon temps de travail sera réduit", ajoute cette consultante pour une firme américaine de logiciels médicaux qui se rend au moins trois fois par an aux Etats-Unis pour raisons professionnelles. Selon elle, sa société ainsi que nombre de ses collègues seront "affectés" par la mesure américaine.
Dix aéroports concernés. A l'aéroport de Dubaï, un des plus fréquentés au monde, le personnel de la compagnie nationale Emirates était déployé en masse samedi pour expliquer aux passagers l'interdiction et présenter "les activités de loisirs" prévues après le check-in. L'interdiction entre en vigueur au cours d'un week-end de pointe avec 1,1 million de passagers attendus entre vendredi et dimanche. Washington a interdit d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les avions assurant les vols de neuf compagnies aériennes en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats.
Au moins jusqu'au 14 octobre. Les huit pays dont les compagnies et les aéroports sont concernés sont tous alliés ou partenaires des Etats-Unis : Turquie, Jordanie, Egypte, Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis et Maroc. Les Etats-Unis n'ont pas précisé la durée de l'interdiction mais la compagnie aérienne Emirates, basée à Dubaï, a précisé à l'AFP qu'on lui avait ordonné de l'appliquer jusqu'au 14 octobre.
Dans la foulée des Etats-Unis, le Royaume-Uni a annoncé une interdiction quasi-similaire affectant la Turquie et cinq pays arabes : Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie et Arabie saoudite. Du côté de la France, selon le Figaro qui cite une source gouvernementale française, le gouvernement attend les rapports de ses services pour prendre une décision qui devrait intervenir "la semaine prochaine".