Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique emprisonnée à Téhéran depuis avril 2016, a été relâchée jeudi matin pour trois jours, a annoncé son mari dans un communiqué. "Nazanin a été libérée de la prison d'Ebin ce matin pour une permission. Elle se trouve avec sa famille. Elle a été relâchée pour trois jours jusqu'au dimanche 26 août", a déclaré Richard Ratcliffe, une permission que son avocat "espère pouvoir prolonger".
"J'ai tellement pleuré. Je suis bouleversée". "J'étais tellement émue de voir ma grand-mère aujourd'hui (jeudi)", a déclaré Nazanin Zaghari-Ratcliffe, citée dans le communiqué. "J'ai tellement pleuré. Je suis bouleversée. La maison de mon père n'est pas la mienne mais c'est tellement mieux que la prison. C'est comme si cela pouvait être le début de la fin."
Richard Ratcliffe a expliqué que cette libération temporaire correspond à une "pratique ordinaire", dont ont déjà bénéficié plusieurs co-détenues de son épouse. Mais ces dernières "sont toujours en permission plus d'un mois plus tard", a-t-il expliqué, ce qui nourrit les espoirs du couple. Il a ajouté que l'avocat de Nazanin Zaghari-Ratcliffe allait "formuler samedi une requête pour étendre sa permission de sortie".
Cette "belle surprise intervient après un certain nombre de fausses joies, qui ont été particulièrement perturbantes", a indiqué Richard Ratcliffe, qui lui se trouve au Royaume-Uni. Il a remercié "toutes les personnes investies" pour sa libération, dont le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, nommé en juillet en remplacement de Boris Johnson.
Condamnée à cinq ans de prison en 2016. Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée le 3 avril 2016 à l'aéroport de Téhéran en compagnie de sa fille Gabriella, aujourd'hui âgée de 4 ans, après avoir rendu visite à sa famille. La petite fille s'est vu confisquer son passeport et vit chez ses grands-parents maternels depuis.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations en 2009 visant à renverser le régime, ce qu'elle dément. La peine a été confirmée en appel en avril 2017. Son mari mène depuis une active campagne pour obtenir sa libération.