L'Italie a confirmé en 2017 son statut de second pays le plus vieux au monde, après le Japon, et son déclin démographique, a indiqué mercredi l'Institut national de la statistique (Istat) dans son rapport annuel. "Depuis 2015, notre pays est entré dans une phase de déclin démographique", après avoir encore perdu 100.000 habitants entre 2016 et 2017, a souligné l'Istat. L'Italie comptait 60,5 millions d'habitants au 1er janvier 2018 dont 8,4% d'étrangers. Le taux de fécondité, qui définit le nombre d'enfants par femme en âge de procréer, reste l'un des plus bas au monde à 1,34. Il est même de 1,27 dans la population italienne contre 1,95, mais en baisse, dans la population étrangère.
Disparités entre le nord et le sud. Pays en phase de vieillissement, l'Italie comptait au 1er janvier de cette année 168,7 personnes âgées pour 100 jeunes, selon l'Istat, un rapport qui la place juste derrière le Japon. Dans 20 ans, ce rapport sera de 265 contre 100, indique encore l'institut. L'espérance de vie est aussi l'une des plus élevées au monde avec 80,6 ans pour les hommes et 84,9 pour les femmes. Mais les disparités entre nord et sud sont encore fortes. A Bolzano (nord), on peut s'attendre à vivre en bonne santé jusqu'à 70 ans en moyenne, mais seulement jusqu'à 52 ans en Calabre, affirme l'Istat.
Le solde migratoire reste positif. L'immigration étrangère, dans un pays qui a vu arriver près de 700.000 migrants sur ses côtes en cinq ans, est en baisse constante avec 337.000 nouveaux inscrits à l'état-civil en 2017 contre 527.000 dix ans plus tôt. Quelque 227.000 nouveaux permis de séjour ont été accordés en 2017, mais ils étaient près de 600.000 en 2010. Le solde migratoire reste positif, mais les départs d'Italiens vers l'étranger ont triplé en dix ans, effets de la crise économique obligent. La dynamique migratoire positive continue toutefois à limiter le déclin démographique dans un pays qui a vu en 2017 le nombre de naissances diminuer de 2% sur an an, relève l'Istat.