Le groupe écologiste Just Stop Oil a achevé mardi un mois d'actions coup de poing à Londres , en se rassemblant aux abords de Downing Street pour exiger du nouveau Premier ministre Rishi Sunak qu'il interdise toute nouvelle exploration de gisements d'énergies fossiles. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des militants désireux d'escalader les hautes grilles d'entrée de Downing Street, la rue abritant la résidence officielle du Premier ministre britannique, être immédiatement interceptés par des policiers en faction.

Certains militants se sont collés à la chaussée

Selon le groupe, d'autres militants se sont assis sur le bitume de Whitehall, l'artère qui dessert Downing Street, en déployant des bannières, certains se collant à la chaussée. Dans un communiqué, l'organisation a demandé au gouvernement de renoncer aux "nouveaux projets pétroliers et gaziers". "Cette politique génocidaire tuera des millions de personnes, sans parvenir à lutter contre la pire crise du coût de la vie que ce pays ait jamais connue", a-t-il poursuivi, demandant un impôt exceptionnel sur les bénéfices des compagnies pétrolières.

Face aux projet du gouvernement de légiférer pour sévir contre les tactiques de "guérilla", Just Stop Oil, dont six membres sont actuellement derrière les barreaux après avoir participé à diverses actions, rétorque que le groupe ne se laissera ni "intimider" ni "réduire au silence".

De multiples actions depuis un mois

Depuis un mois, des militants de Just Stop Oil ont mené une série de blocages, parfois à l'origine de frictions avec le public, et d'actions où des militants ont entarté la statue de cire du roi Charles chez Madame Tussauds , jeté de la soupe à la tomate sur les Tournesols de Van Gogh à la National Gallery ou aspergé de peinture une concession Aston Martin. Après l'action de mardi, le groupe indique "mettre sur pause sa campagne de résistance civique" entamée début octobre, pour "donner du temps" au gouvernement de "réfléchir à (sa) responsabilité envers le pays".

"Si, comme nous nous y attendons malheureusement, nous ne recevons aucune réponse des ministres à notre demande d'ici le vendredi 4 novembre, nous accentuerons nos perturbations légales contre ce gouvernement traître. Nos actions seront à la mesure de la nécessité de mettre fin au crime contre l'humanité que constituent les nouvelles exploitations de pétrole et de gaz", ajoute le groupe.