"Nous manquerons de lits dans les deux prochaines semaines si la propagation du virus ne ralentit pas drastiquement", a alerté le maire de Londres Sadiq Khan, vendredi. Dans la capitale britannique, l’épidémie est hors de contrôle. Le nombre de contaminations dépassait alors les 1.000 par 100.000 habitants. Le nouveau variant du coronavirus, plus contagieux, provoque une vague sans précédent et 800 personnes sont admises chaque jour à l’hôpital.
7.000 malades toujours hospitalisés
Samedi matin, 7.000 malades étaient toujours hospitalisés, soit 40% de plus qu'en avril, lors du premier pic de la pandémie. Au University College Hospital, dans le centre de Londres, le personnel soignant est à bout, multiplie les journées de travail à rallonge. "On doit prioriser les patients", avoue Ashley, qui s'occupe de trois ou quatre patients sous oxygène à la fois, à la BBC. "On ne devrait pas choisir qui soigner en premier", poursuit-elle.
Dans les hôpitaux, la plupart des services sont aménagés en cellules de soins intensifs. "Si quelqu'un a un accident de voiture ou une crise cardiaque ou n'importe quoi, on n'aura pas assez de place pour les accepter", se désole un docteur.
Pour tenter de freiner les contaminations, Sadiq Khan a donc déclaré l’état "d’incident majeur", une sorte d'état d'urgence qui doit permettre de mobiliser tout le service public pour sortir de cette crise.