Le président russe Vladimir Poutine a estimé mercredi que son opération militaire en Ukraine était un "succès", affirmant que Moscou ne laisserait pas ce pays devenir une "tête de pont" pour des "actions agressives" contre la Russie. Il a aussi comparé l'avalanche de sanctions et condamnations occidentales frappant la Russie, son économie, ses sportifs et son monde de la culture aux "pogroms antisémites", dénonçant un comportement "odieux" et "indécent" des Occidentaux. "L'opération se déroule avec succès, en stricte conformité avec les plans préétablis", a déclaré Vladimir Poutine, selon des propos retransmis à la télévision, réaffirmant ne pas avoir l'intention "d'occuper" l'Ukraine.
Selon lui, l'offensive a été déclenchée parce que "toutes les options diplomatiques" avaient été "épuisées". "Nous n'avions tout simplement pas d'options pour résoudre le problème de manière pacifique", a poursuivi le dirigeant russe, qui a assuré avoir "toutes les raisons de croire" que des "composants d'armes biologiques" étaient en développement sur le territoire ukrainien. Il a aussi dit ne plus pouvoir tolérer les "années d'intimidation de la population du Donbass", l'est russophone de l'Ukraine, où Kiev est confronté depuis huit ans à des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
"Pas d'autre option"
Selon Vladimir Poutine, l'Ukraine "se préparait à un scénario violent" et le début d'une offensive ukrainienne contre le Donbass et la Crimée, territoire annexé en 2014 par Moscou, "n'était qu'une question de temps". "Nous n'avions pas d'autre option pour nous défendre (...) nous ne permettrons pas que l'Ukraine serve de tête de pont pour des actions agressives contre la Russie", a encore dit le président.
Vladimir Poutine a aussi estimé que l'opération en Ukraine "n'est qu'une excuse pour que l'Occident impose de nouvelles sanctions" contre la Russie, dénonçant une "stratégie consciente et à long terme" visant à "contenir et affaiblir" Moscou. "De telles démarches (...) ont toutes les caractéristiques d'une agression", a-t-il soutenu, accusant les Occidentaux de vouloir faire de la Russie "un pays faible et dépendant".