Le principal opposant au Kremlin Alexeï Navalny qui avait été arrêté samedi lors d'une manifestation avant l'investiture de Vladimir Poutine, a été relâché dimanche et va être jugé la semaine prochaine, a indiqué son avocate. Alexeï Navalny et quelque 1.600 opposants ont été interpellés samedi au cours de rassemblements anti-Poutine non autorisés à travers le pays sous le slogan "Pas notre Tsar" à deux jours de l'investiture de l'homme fort du Kremlin pour un quatrième mandat présidentiel.
Il n'avait pas pu se présenter à la présidentielle. Alexeï Navalny n'avait pas pu se présenter à l'élection présidentielle du 18 mars, remportée par Vladimir Poutine avec plus de 76% des voix, en raison d'une condamnation pénale qu'il estime orchestrée par le Kremlin. Interpellé samedi peu après son apparition place Pouchkine, en plein centre de Moscou, Alexeï Navalny a annoncé sur son compte Twitter avoir été relâché peu après minuit dimanche. "Il semble que l'ordre ait été donné de ne pas me mettre en prison avant l'investiture", a écrit Alexeï Navalny sur Twitter. Selon lui, il est accusé d'organisation d'une manifestation non autorisée et de résistance à la police.
Déjà interpellé en janvier. Son avocate Veronika Poliakova a indiqué dimanche qu'un tribunal moscovite examinerait son affaire vendredi prochain. Cette année, Alexeï Navalny avait déjà été interpellé en janvier pour organisation d'une manifestation non autorisée, inculpé, puis relâché. Le blogueur anti-corruption a fait face à une série de charges administratives et criminelles que lui et ses partisans jugent politiques depuis qu'il est devenu le meneur de l'opposition contre Vladimir Poutine et a organisé des manifestations massives en 2011 et 2012.