Au centre de Kiev, à quelques pas de Maïdan, symbole de l'indépendance, on ne trouve pas plus sceptique que Yevgeny. Quoi qu'il fasse, pour lui, Emmanuel Macron porte le péché originel de ses propos sur la Russie. "On attend quelque chose de l'Estonie, de la Pologne. Mais de l'Europe de l'Ouest, on voudrait vraiment qu'ils soutiennent l'Ukraine. On veut des faits".
"On a besoin de beaucoup plus d'armes"
Quelques mètres plus loin, Tania se veut plus mesurée. L'étudiante a suivi la visite du chef de l'Etat français sur ses réseaux sociaux. Pour elle, il y a du progrès. Mais là encore, l'élève français pourrait faire plus. "Le fait d'être venu ici, d'être allé à Irpin, ce sont des signes d'attention forts envers nous. Mais pour les armes, ce n'est pas assez. On a besoin de beaucoup plus", confie-t-elle sur Europe 1.
"Les Ukrainiens attendent cette bienveillance"
Pour les Ukrainiens, la guerre a commencé en 2014 avec la prise de la Crimée par la Russie. Alors ce ne sont pas quatre mois de déclarations depuis l'offensive de fin février qui édifient leur scepticisme mais déjà plus de huit années de discussions sur le sort du pays, comme le résume Viktor.
"On va voir quelle sera l'issue. Il est bien trop difficile de le dire à l'avance. Au début, ils disent une chose, ensuite une autre. Les Ukrainiens attendent cette bienveillance, mais tant qu'elle n'est pas là, il est difficile de juger", affirme-t-il au micro d'Europe 1. Et tous de souligner qu'ils comptent avant tout sur le soutien et l'aide américaine à Kiev.