Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'il se rendrait en Irak d'ici à la fin de l'année pour apporter le soutien de la France à la reconstruction du pays après sa victoire contre les djihadistes. Le chef de l'Etat français visitera l'Irak "dans quelques mois", à l'invitation de son homologue Barham Saleh qu'il a reçu à déjeuner à l'Elysée, a-t-il déclaré devant la presse. Un an après sa victoire contre Daech, qui avait pris le contrôle d'un vaste pan du territoire, "l'Irak a vocation à retrouver un rôle de premier plan dans la région, un rôle de pivot", a affirmé Emmanuel Macron.
Barham Saleh a pour sa part salué "le partenariat exemplaire" de l'Irak "avec la France et l'Union européenne pour sortir de la période extrêmement difficile" vécue par son pays. "Nous espérons vous accueillir à Bagdad bientôt", a-t-il ajouté en s'adressant à Emmanuel Macron. Barham Saleh, homme politique kurde et président depuis 2018, s'est rendu lundi matin à l'Unesco pour discuter du projet de reconstruction de Mossoul, ex-fief des djihadistes en Irak dévasté lors de la reconquête de la ville en 2017.
François Hollande plaide à Mossoul pour la reconstruction de la ville. L'ancien président François Hollande s'est rendu lundi à Mossoul et a appelé à une mobilisation internationale pour aider à la reconstruction de l'ex-fief dévasté des djihadistes en Irak. "C'est très émouvant pour moi de revenir dans une ville que j'ai vue retenue en otage par Daech. De la voir libérée, c'est une émotion. De la voir entièrement détruite dans sa partie ouest est une autre émotion, plus triste", a déclaré François Hollande par téléphone à l'AFP.
Après trois ans sous la coupe des djihadistes, Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, est revenue sous le contrôle du gouvernement irakien en juillet 2017, au terme d'une très violente bataille, avec l'appui aérien de la coalition internationale anti-EI conduite par les États-Unis.