Pour Emmanuel Macron, l’ambition affichée est d’ouvrir "une nouvelle page d’avenir" dans les relations franco-algériennes, comme annoncé lors de son premier déplacement à Alger, en décembre 2017. Ainsi du jeudi 25 au samedi 27, le président de la République, accompagné de Catherine Colonna, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, "évoquera les grands dossiers concernant des préoccupations communes".
La question des visas a tendu les relations entre Paris et Alger
Cette visite est extrêmement attendue à Alger. Après une longue brouille diplomatique, les dossiers et sujets de désaccord se sont cumulés, notamment sur la question mémorielle ou encore la réduction du nombre de visas accordés aux Algériens, explique le journaliste Hassan Bouali. "La question des visas a eu un impact négatif sur les relations algéro-françaises en Algérie. Vous savez très bien l'importance de la communauté algérienne en France, 4 à 5 millions de personnes selon les estimations. Ça a été très mal perçu ici. Et du coup, je pense que ça a compliqué un petit peu les relations entre la France et l'Algérie", déclare-t-il au micro d'Europe 1.
"On doit être plus que jamais proches"
Du côté des hommes d'affaires, on préfère parler de partenariat et voir plus d'entreprises françaises investir en Algérie. C'est en tout cas l'avis de Sami Agli, le président de la Confédération algérienne du patronat : "Entre l'Algérie et la France, nous sommes très loin du potentiel entre les deux pays. Avec la France, je l'ai dit, on doit être aujourd'hui plus que jamais proches et jouer réellement chacun son rôle dans sa partie. La coproduction est une priorité. La colocalisation est plus que jamais prioritaire".
Après plusieurs mois de crise, Alger s'est tourné vers d'autres partenaires, notamment l'Italie, la Turquie ou encore la Chine, éloignant chaque jour la perspective d'un rétablissement des relations avec la France.