Le président français Emmanuel Macron et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont dit lundi soutenir "l'aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente" après la réélection largement contestée du président Nicolás Maduro. "Nous soutenons avec Lula l'aspiration du peuple vénézuélien à une élection transparente. Cette exigence est au cœur de toute démocratie", a écrit sur le réseau social X Emmanuel Macron après un échange téléphonique avec le président brésilien.
"Le pouvoir vénézuélien (doit) impérativement reprendre le chemin du dialogue"
Les deux dirigeants "ont appelé les autorités vénézuéliennes à publier l'intégralité des procès-verbaux des bureaux de vote afin de garantir la transparence et l'intégrité du processus électoral", selon le compte-rendu de leur conversation téléphonique publié par l'Élysée. Le Conseil national électoral du Venezuela a ratifié vendredi la victoire de Nicolás Maduro avec 52% des voix contre 43% à Edmundo Gonzalez Urrutia, un résultat largement contesté. Les troubles qui ont suivi cette proclamation ont fait 13 morts et plus de 2.000 personnes ont été arrêtées, a affirmé Nicolás Maduro. Deux membres de la garde nationale ont été tués, selon lui. Des ONG ont fait état de 11 civils tués.
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Les présidents français et brésilien "accordent la plus grande importance à ce que le droit des Vénézuéliens de manifester et de se réunir librement soit pleinement respecté. Les menaces et les arrestations visant les femmes et les hommes politiques (vont) à l'encontre des principes fondamentaux de la démocratie", a ajouté l'Élysée. "Le pouvoir vénézuélien (doit) impérativement reprendre le chemin du dialogue pour faire respecter la volonté du peuple vénézuélien", a poursuivi la présidence française, au moment où la pression internationale s'accentue sur Nicolás Maduro.
Les résultats de ce scrutin "ne peuvent être reconnus", a ainsi affirmé dimanche l'Union européenne, le pape François appelant de son côté à "chercher la vérité". Contrairement aux États-Unis et à plusieurs autres pays, l'UE s'est toutefois gardée de reconnaître formellement la victoire de Edmundo Gonzalez Urrutia.