Un Casque bleu a été tué samedi au Mali au cours d'une attaque contre le camp de la Minusma à Tombouctou. L'attaque, qui n'a pas encore été revendiquée, a également fait une dizaine de blessés, a annoncé dans la soirée la force des Nations unies au Mali.
Auparavant, elle avait annoncé que son camp de Tombouctou avait été la cible d'une "importante attaque complexe", évoquant des "mortiers", des "échanges de tirs" et une "attaque au véhicule suicide". Elle avait assuré que la situation était désormais "sous contrôle".
La MINUSMA confirme une importante attaque complexe sur son camp à #Tombouctou cet après-midi (mortiers+échanges de tirs+attaque au véhicule suicide). Situation sous contrôle. #Mali
— MINUSMA (@UN_MINUSMA) 14 avril 2018
"Une attaque qu'on avait jamais connue". "C'est la première fois qu'il y a eu une attaque de cette envergure contre la Minusma à Tombouctou", a expliqué une source sécuritaire étrangère. "C'est une attaque qu'on n'avait jamais connue. Des tirs d'obus, de roquettes, des explosions, avec peut-être même des kamikazes", a confirmé un responsable du gouvernorat de Tombouctou interrogé de Bamako.
Déployée au Mali en juillet 2013, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle avait, avant l'attaque de samedi, perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, ce qui représente plus de la moitié des soldats de l'ONU tués sur cette période dans le monde.