Deux Casques bleus de l'ONU au Mali, un civil et un militaire maliens ont été tués en moins de 24 heures dans le nord du pays, ont annoncé mardi la Mission des Nations unies (Minusma), une source militaire et des habitants.
Une escorte attaquée par des "terroristes". Un militaire malien a été tué mardi près de Tombouctou (nord-ouest), lorsqu'une escorte de l'armée a été attaquée par des djihadistes présumés, selon une source militaire malienne et un témoin. "L'escorte militaire assurait la sécurité d'un convoi (de responsables) qui a quitté Goundam pour Tombouctou. Non loin de Tombouctou, des terroristes ont attaqué le convoi. Nous avons perdu un homme et au moins un civil a été blessé", a déclaré un responsable de l'armée malienne à Tombouctou. Un rescapé civil a confirmé l'information, disant avoir reçu une balle à la cuisse.
Des assaillants "bien informés". "Au moins six assaillants ont attaqué notre convoi. Dans la voiture où j'étais, il n'y avait que des civils", a indiqué ce témoin sous couvert de l'anonymat. Les assaillants "étaient bien informés", mais l'escorte s'est "bien défendue". Par ailleurs, un civil a été tué par l'explosion d'une mine lundi à Aguelhok (nord-est), près de la frontière algérienne, où une attaque combinée contre les Casques bleus tchadiens a fait deux morts. "Baïka Ag Mohamed, peu après la mort d'un casque bleu tchadien, a marché sur une mine, et il a été tué sur le champ", a déclaré un de ses parents.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné lundi soir l'attaque d'Aguelhok, faisant état de la mort d'un Casque bleu tchadien, huit autres étant blessés. Un deuxième Casque bleu a succombé dans la soirée à ses blessures, a indiqué mardi la Minusma. À la suite de tirs de mortier sur le camp de la force de l'ONU à Aguelhok, deux des véhicules d'intervention envoyés pour en identifier l'origine ont heurté un engin, dont "l'explosion a entraîné la mort d'un Casque bleu", en blessant plusieurs autres, dont cinq grièvement, avait annoncé lundi la Minusma.