Le groupe djihadiste JNIM, affilié à Al-Qaïda, qui détient Sophie Pétronin au Mali depuis décembre 2016, a diffusé un communiqué dimanche soir pour alerter sur la dégradation de l'état de santé de l'humanitaire franco-suisse de 75 ans, rapporte Le Parisien.
Une "obstination française" mise en cause par les djihadistes. Le groupe djihadiste déplore "la détérioration de l'état de santé" de la dernière otage française dans le monde. JNIM rejette la faute sur le gouvernement français dont "l'obstination" a "empêché" la clôture de cette "affaire", comme on peut le lire dans le communiqué publié sur Twitter par le "chercheur et consultant sur les questions islamistes" Romain Caillet, qui précise dans un second tweet que les images utilisées pour ce communiqué sont issues d'une précédente vidéo.
Le groupe #JNIM publie un communiqué en plusieurs langues, dont une version française, sur la détérioration de l'état de santé de Sophie Pétronin, humanitaire franco-suisse détenue depuis près de 2 ans par le groupe jihadiste. pic.twitter.com/ZzpV0oyLav
— Romain Caillet (@RomainCaillet) 11 novembre 2018
Une otage déjà affaiblie en juin dernier. Le 6 septembre dernier, Sophie Pétronin était apparue dans une vidéo, datée du 14 juin, sous une tente, la voix faible, les larmes aux yeux. L'humanitaire avait alors interpellé l'État français. "Je suis une vielle dame. D'otage oubliée, je vais passer à otage sacrifiée", avait-elle déclaré. Le neveu de la septuagénaire, qui avait rendu la vidéo publique, avait assuré que sa famille et lui soupçonnaient que sa tante était atteinte d'un cancer et qu'ils savaient qu'elle avait contracté le paludisme.
Pas de visite pour le fils de l'otage. Le communiqué de JNIM évoque également la venue du fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud-Pétronin, qui devait se rendre auprès d'elle. "Nous nous excusons également auprès de Sébastien Pétronin […] de ne pas lui avoir permis de rendre visite à sa mère et ce, pour des raisons de sécurité et pour sauver sa vie et celle de sa mère de la traîtrise française". La rencontre, pourtant soutenue par le Quai d'Orsay selon son fils, n'aura donc pas lieu.