Après l’expulsion de l’ambassadeur français en poste à Bamako en début de semaine, la France s’active pour clarifier la situation avec les autres pays européens sur la situation au Sahel. Sauf si la junte rétropédale, ce qui est peu probable, un retrait définitif des militaires français du Mali paraît quasi inéluctable.
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Selon nos informations, l’annonce de ce redéploiement sera officialisée dans les 15 prochains jours. Tout l’enjeu pour l’exécutif sera de marteler que ce n’est pas un "échec militaire", mais que le dispositif doit évoluer à cause de la junte qui montre aux Français la porte de sortie.
Des manœuvres militaires sur plusieurs mois
"Ces irresponsables jusqu’au-boutistes courent à leur perte", a confié à Europe 1 un haut-gradé, dépité. La France s'est fait à l'idée qu'elle devait quitter le Mali, mais veut continuer de combattre les djihadistes. La ministre des Armées, Florence Parly, est rentrée jeudi du Niger où elle a rencontré le président Mohamed Bazoum. Selon les informations d'Europe 1, les futures positions françaises le long de la frontière sont à l’étude.
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Mais plutôt que de recréer une grosse base à l’extérieur du Mali, Paris souhaite accompagner les armées locales par des contingents plus légers. L’opération Takuba, qui rassemblait 750 soldats des forces spéciales de 10 pays européens, va elle aussi se redéployer par petits groupes dans des pays qui en feraient la demande. Quelles que soient les hypothèses retenues, ces manœuvres militaires dans la région s’échelonneront sur plusieurs mois.