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Aviva Fried avec AFP / Crédits photo : Fatih Aktas / ANADOLU / Anadolu via AFP , modifié à
Les manifestations pro-palestiniennes se poursuivent sur les campus des universités américaines. Ces dernières ne manquent pas de faire réagir à l'international, notamment du côté du Premier ministre israélien qui qualifie les manifestants "de hordes antisémites". Du son côté, Joe Biden tente de jouer à l'équilibriste.

La tension ne redescend pas sur les campus des universités américaines. Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël et le début de la riposte de l'État hébreu, des dizaines d'étudiants de prestigieuses universités des États-Unis se relaient sur leur campus pour montrer leur solidarité avec les Gazaouis. 

Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos circulent, montrant des manifestants pro-palestiniens prendre à partie des étudiants juifs. L'affaire prend une tournure internationale, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réagi sur X, anciennement Twitter. "Des hordes antisémites ont pris le contrôle des grandes universités. Elles demandent la destruction d'Israël et attaquent les étudiants juifs. Cela rappelle les universités allemandes des années 30. Il faut arrêter cela et les condamner sans équivoque", juge-t-il. 

Joe Biden joue l'équilibriste

Et comme en écho à cette vision pessimiste à Columbia, les cours sont désormais en ligne, car l'administration estime ne plus pouvoir assurer la sécurité, notamment des étudiants juifs. Alors, même avant l'intervention de Benjamin Netanyahou, Joe Biden avait bien condamné ces débordements. Mais il continue de se réfugier derrière le premier amendement par la voix de la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre. "Le président considère que les débats sur les campus, où l'on peut s'exprimer librement et sans discrimination, sont importants. Mais les manifestations doivent être paisibles", insiste-t-elle devant les journalistes.

Une manière de ménager la chèvre et le chou. Le président américain est viscéralement attaché à Israël, mais il ne veut pas non plus s'aliéner une partie de son électorat. Une position difficilement tenable et qui pourrait lui coûter très cher en novembre prochain.