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Massacres en Syrie : l'Europe doit «remettre des sanctions» contre Damas

Gauthier Delomez . 1 min

Europe 1 Matin week-end

Lénaïg Monier

Près de 1.500 personnes, issues d'un fief de la minorité alaouite de Syrie, ont été tuées au début du mois de mars. Un massacre condamné à l'international, et qui remet en question la confiance des Occidentaux envers le successeur de Bachar al-Assad. Un spécialiste du Proche-Orient estime sur Europe 1 qu'il faut "remettre des sanctions" contre la Syrie.

Le massacre du début du mois de mars en Syrie a été condamné à l'échelle internationale. Environ 1.500 civils ont été tués lors de violences entre forces de sécurité syriennes et groupes alliés, principalement dans l'ouest du pays où vit la minorité alaouite, dont est issu le clan Bachar al-Assad. Si les autorités syriennes ont formé, les jours suivants, une commission d'enquête pour identifier et juger les responsables, cela jette du discrédit sur Ahmed al-Chareh, le successeur du président déchu à la tête de la Syrie.

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Le spécialiste du Proche-Orient déplore "la naïveté" des Européens

Pour Fabrice Balanche, spécialiste du Proche-Orient et invité d'Europe 1 Matin Week-end, les Occidentaux doivent davantage se méfier de ce dirigeant. "L'Europe pense très naïvement que c'est un accident, une forme d'épuration normale après une guerre civile. Elle pense qu'al-Chareh est le moins mauvais choix pour la Syrie parce qu'il pourrait être débordé par des plus radicaux, ou alors le pays pourrait partir en morceaux comme la Libye. Donc, il faut lui construire une armée, une gendarmerie pour empêcher ces massacres alors que c'est lui-même qui les a organisés. C'est pour dire le degré de naïveté des Européens", affirme-t-il sur Europe 1.

L'auteur de Leçons de la crise syrienne estime que ces massacres ont remis "un petit peu en question ce processus", et que le temps est désormais à l'action. "On a dit que la levée des sanctions pouvait être réversible. Il faut remettre les sanctions en place pour lui faire comprendre (à Ahmed al-Chareh) qu'on n'est pas dupes, que ce n'est pas le meilleur choix, ou le moins mauvais, pour la Syrie", expose Fabrice Balanche dans la matinale d'Europe 1.

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Celui-ci prône l'installation d'un "système fédéral" en Syrie "pour éviter une dictature et permettre aux minorités de conserver leurs droits".