La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi aux députés britanniques qu'elle leur laisserait le choix de reporter la date du Brexit pour "une période courte et limitée" s'ils rejettent son accord de retrait de l'UE et refusent de sortir sans accord.
Pas au-delà de juin. Theresa May a répété qu'elle était personnellement opposée à ce report et souligné qu'il ne pourrait pas aller au-delà de juin, car dans le cas contraire, le Royaume-Uni devrait participer aux élections européennes de fin mai.
La dirigeante conservatrice a précisé qu'elle avait l'intention de procéder en trois étapes. D'abord, elle présentera avant le 12 mars aux députés une version modifiée de l'accord de divorce qu'elle a signé fin novembre avec Bruxelles et que le Parlement a massivement rejeté mi-janvier.
En cas de rejet, elle demandera aux députés le 13 mars s'ils veulent sortir de l'UE sans accord. S'il refusent, alors elle présentera une motion le 14 mars demandant "si le Parlement veut une extension courte et limitée de l'Article 50" du Traité de Lisbonne, qui a enclenché le processus de sortie de l'Union européenne il y a près de deux ans.
"Notre objectif prioritaire devrait être de travailler à un accord." "Je suis personnellement opposée à une extension de l'article 50. Notre objectif prioritaire devrait être de travailler à un accord et de sortir le 29 mars" de l'UE, a souligné la dirigeante. Mais elle a ajouté vouloir répondre aux inquiétudes des députés face à l'échéance qui se rapproche. Plusieurs de ses ministres ont menacé de démissionner ces derniers jours si le risque d'une sortie sans accord se concrétisait.