Gérald Darmanin a annoncé, ce dimanche 11 février, à Mayotte, une révision constitutionnelle déjà controversée destinée à supprimer le droit du sol sur l'île de l'océan Indien, confrontée à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. "Il ne sera plus possible de devenir français si on n'est pas soi-même enfant de parent français", a-t-il déclaré, assurant que cette mesure "extrêmement forte, nette, radicale" et censée couper "littéralement l'attractivité" de l'archipel, sera "évidemment circonscrite à l'archipel de Mayotte".
Empêcher le passage des kwassa kwassa
Le ministre de l’Intérieur a également donné des indications sur la mise en place d’un rideau de fer maritime pour empêcher l’arrivée des clandestins. Il s’agit d’une série d'outils technologiques comme des radars ou des nouveaux bateaux censés empêcher le passage des kwassa kwassa, des bateaux de pêche comoriens qui servent également à alimenter les filières d'immigration irrégulière. Des radars et des drones de surveillance, capables de balayer toutes les côtes de Mayotte, vont être commandés dans les prochaines semaines.
Sur terre, les policiers et gendarmes devront également contrôler davantage les personnes sur l'archipel. Ce renforcement des contrôles sera accompagné d'une augmentation des effectifs sur place. Ce rideau de fer devrait permettre une meilleure gestion des arrivées irrégulières même si, les autorités le concèdent, il sera impossible de contrôler le territoire à 100%.