Menace russe contre les Occidentaux : l'Otan est aussi une «alliance nucléaire», réplique Paris

© Fred TANNEAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après les menaces russes à tous ceux qui tenterait d'entraver son offensive en Ukraine, Jean-Yves Le Drian a répliqué. Sur TF1, le ministre des Affaires étrangères a précisé que l'Otan "est aussi une alliance nucléaire", avant de promettre que les sanctions occidentales vont taper "au coeur" de la Russie. 

L'Otan est aussi une "alliance nucléaire", a averti jeudi le ministre français des Affaires étrangères, alors que la Russie agite la menace nucléaire en cas d'entrave à son offensive en Ukraine. "L'Alliance atlantique est aussi une alliance nucléaire", a rappelé Jean-Yves Le Drian sur la chaîne TF1, qualifiant le président russe Vladimir Poutine de "dictateur" et promettant des sanctions occidentales qui vont "taper au cœur" la Russie.

"C'est un cynique et c'est un dictateur"

Dans son allocution annonçant le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le maître du Kremlin a souligné que son pays restait une des "plus grandes puissances nucléaires au monde". "Personne ne doit avoir de doutes sur le fait qu'une attaque directe contre notre pays mènera à la destruction et à d'épouvantables conséquences pour tout agresseur potentiel", a-t-il lancé. Jean-Yves Le Drian a accusé le président russe d'avoir renié sa parole en lançant une offensive militaire. "C'est un cynique et c'est un dictateur", a-t-il dit.

Vers des sanctions "très massives" des 27

Les 27 États membres de l'Union européenne (UE), réunis jeudi soir à Bruxelles pour un sommet européen extraordinaire, vont prendre des sanctions "très massives, très spectaculaires, très lourdes", a-t-il également esquissé. "Elles visent à asphyxier le fonctionnement économique de la Russie par des mesures bancaires, financières, sur les transferts technologiques, industrielles, à l'exportation (...) et en même temps à agir auprès des oligarques pour les punir d'une certaine manière, bloquer leurs actifs et leurs capacités d'itinéraire"", a-t-il détaillé.

La France étudie par ailleurs une série de demandes d'aide de l'Ukraine, y compris militaire. "Ils nous ont fait une liste (d'équipements militaires), on est en train de l'étudier pour essayer de répondre le mieux possible à leur demande le plus rapidement possible", a-t-il dit.