Mercosur : la Pologne ne soutiendra pas l'accord, selon un vice Premier-ministre

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avec AFP
Ce vendredi, le vice-Premier ministre polonais a annoncé que la Pologne s'opposera au traité de libre-échange de l'Union européenne avec les pays du Mercosur.

La Pologne s'opposera au traité de libre-échange de l'Union européenne avec les pays du Mercosur, a indiqué vendredi un vice-Premier ministre polonais, la décison définitive devant être prise la semaine prochaine.

Les contours de l'accord de l'Union européenne avec le Mercosur, composé de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay, ont été arrêtés en 2019, mais certains pays de l'UE, dont la France, s'y opposent, craignant qu'il affecterait leurs secteurs agricoles. 

"La Pologne ne soutiendra pas cet accord, c'est la résolution que nous voulons adopter au sein du gouvernement" qui doit se réunir mardi prochain, a déclaré Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, ministre de la Défense et président du parti Paysan, membre de la coalition au pouvoir.

Un blocus d'agriculteurs en Pologne 

Vendredi également, le ministre polonais de l'Agriculture a réitéré à Varsovie son opposition à cet accord lors d'une rencontre avec son homologue française.

"Nous ne pensons pas qu'il s'agira d'une position [gouvernementale] autre que négative", a déclaré le ministre polonais de l'agriculture Czeslaw Siekierski à l'issue des entretiens à Varsovie.

Les agriculteurs polonais ont annoncé le lancement samedi d'un nouveau blocus du poste frontière de Medyka avec l'Ukraine voisine, citant l'accord du Mercosur parmi les principales raisons de leur protestation.

La France espère rallier d'autres pays

La ministre française Annie Genevard, a souligné, quant à elle, que les marchés nationaux et le marché européen étaient "de plus en plus concurrencé par des productions extérieures à l'Union européenne et [que] nous devions protéger la souveraineté alimentaire de l'Europe". "Il en va de notre puissance", a-t-elle dit. 

 

La France espère rallier d'autres pays européens pour parvenir à une minorité de blocage au sein du Conseil de l'UE, qui rassemble les 27, et dont l'accord est nécessaire une fois les négociations terminées.

La Commission européenne négocie toujours cet accord, au nom des 27, mais ne cache pas son intention de parvenir à une conclusion avant la fin de l'année.