Un ressortissant roumain interpellé dans l'enquête sur le meurtre et le viol d'une journaliste bulgare, Viktoria Marinova, à Roussé dans le nord de la Bulgarie, devait être relâché mardi en l'absence d'éléments contre lui, a annoncé le chef de la police locale Teodor Atanasov. "Le ressortissant roumain va être relâché", a indiqué dans la soirée ce responsable dans une brève déclaration à la presse, précisant qu'"à ce stade, il n'y a pas de faits ou d'informations nouveaux à communiquer".
Frappée, étranglée et violée. La police avait annoncé à la mi-journée l'interpellation de cet homme, soulignant que son alibi était en cours de vérification. Plusieurs dizaines de journalistes étaient présents mardi dans cette ville portuaire située à la frontière roumaine à la suite de ce meurtre, qui a suscité de nombreuses réactions internationales. Viktoria Marinova, 30 ans, présentatrice sur TVN, une chaîne locale, est morte après avoir été frappée, étranglée et violée. Son corps a été découvert samedi sur une allée au bord du Danube.
Vague d'indignation en Europe. Les enquêteurs tentent de déterminer le mobile de l'homicide sans exclure qu'il puisse être lié à la profession de la victime qui s'était récemment intéressée à des allégations de corruption impliquant hommes d'affaire et élus. Son meurtre a suscité une vague d'indignation en Europe où deux autres journalistes ont été assassinés au cours des douze derniers mois, le reporter Jan Kuciak en Slovaquie en février et la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia en octobre 2017.