Le milliardaire et ancien maire de New York Michael Bloomberg a annoncé lundi qu'il ne se présenterait finalement pas à la présidentielle américaine de novembre. Michael Bloomberg, 74 ans, avait laissé filtrer en janvier qu'il envisageait de se présenter en candidat indépendant.
Le risque de favoriser Trump. "Il y a une forte chance pour que ma candidature conduise à l'élection de Donald Trump ou du sénateur Ted Cruz", écrit Michael Bloomberg dans une tribune publiée sur le site Bloomberg View et intitulée "Le risque que je ne prendrai pas". "J'aime trop mon pays pour jouer un rôle dans l'élection d'un candidat qui affaiblirait notre unité nationale et assombrirait notre avenir et je n'entrerai donc pas la course pour la présidence des Etats-Unis", y écrit l'homme d'affaires.
Trump joue "sur les préjugés". Michael Bloomberg critique vertement Donald Trump, qu'il dit connaître depuis des années. "Il mène la campagne présidentielle la plus clivante et démagogique que j'ai jamais vue, en jouant sur les préjugés et les craintes des gens", écrit-il, en condamnant les propos tenus par Donald Trump contre les musulmans et les sans-papiers mexicains, ainsi que ses menaces d'une guerre commerciale contre la Chine et le Japon.
Prêt à dépenser un milliard. A la tête d'une fortune de 41,7 milliards de dollars selon le magasine Forbes, il s'était dit prêt à dépenser un milliard pour se faire élire. Il affirme qu'il aurait pu remporter certains Etats à la présidentielle, mais juge que, dans le système de suffrage universel indirect, il ne pensait pas pouvoir être élu face aux candidats démocrate et républicain. Chacun des 50 Etats accorde des grands électeurs en fonction du vote de ses habitants, et un candidat doit en obtenir une majorité (270 sur 538) pour être élu président. Si aucun n'atteint cette barre, c'est la Chambre des représentants, dominée par les républicains, qui élit le président.