Ils sont douze réfugiés syriens à être repartis de Lesbos avec le pape François. Des familles qui étaient depuis des semaines enfermées dans un camp de réfugiés de l'île grecque, visitée par le souverain pontife samedi. Arrivés à Rome à bord de l'avion du pape, les douze Syriens sont épuisés. Et pour cause, ces hommes, femmes et enfants ont été choisis par le Vatican sur des critères de grande vulnérabilité.
"Merci au pape". Depuis plusieurs semaines, ils étaient parqués dans le camp de Lesbos. Ils n'ont été prévenus que vendredi du projet du pape et accueillis samedi soir, aux frais du Vatican dans un palais du 17e siècle du centre de Rome. Musique, fleurs et tables recouvertes de plats délicieux, le contraste est grand pour ces réfugiés. Parmi ces 12 Syriens, Nour, une microbiologiste venue avec son mari et leur fils de deux ans. "Je suis très contente et je voulais dire au pape merci. Merci pour tout ce que vous avez fait pour nous. J'espère que votre geste sera positif pour tous les réfugiés syriens", explique-t-elle à Europe 1.
"François nous a redonné la vie", il est notre "sauveur", "nous saurons mériter son don", ont tour à tour confié les membres de la famille, cités par l'AFP.
Un logement dans le Vatican ? Ces trois familles musulmanes vont être hébergées ces prochains jours par l'association Sant'Egedio à Rome. Ensuite, elles pourraient être logées à l'intérieur même du Vatican. Un geste incroyable pour Daniella Pompei, de l'association catholique. "Je suis honorée d'avoir pu participer à un geste historique. De dire, c'est possible de les accueillir. Si vous saviez, eux, ils n'y croyaient même pas", raconte-t-elle. L'idée d'accueillir des migrants a été soufflée au pape François par l'un de ses collaborateurs. Un geste humanitaire selon le Saint-père, mais éminemment politique.