Migrants : des gendarmes en renfort pour "éviter de nouveaux drames" dans la Manche
Des gendarmes réservistes "supplémentaires", payés par le Royaume-Uni, ont été déployés sur le littoral français, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.
Des gendarmes réservistes "supplémentaires", payés par le Royaume-Uni, ont été déployés sur le littoral français pour tenter d'enrayer les traversées illicites de la Manche par des migrants, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur, qui veut "éviter de nouveaux drames". Ces traversées, qui ont explosé depuis l'été, ont pris un tour dramatique lundi lorsque deux jeunes migrants ont été, pour la première fois, retrouvés morts sur une plage française au Touquet (Pas-de-Calais).
Plan d'action conjoint
Christophe Castaner et son homologue britannique Priti Patel s'étaient accordés, lors d'une rencontre à Beauvau le 29 août, sur un appui financier du Royaume-Uni à la France pour lutter contre ces traversées. Ce plan d'action conjoint, qui venait s'ajouter aux 7 millions d'euros déjà engagés par les Britanniques, est entré en vigueur le 28 septembre, date à laquelle a démarré "le déploiement, sous financement britannique, de réservistes supplémentaires de la Gendarmerie nationale pour renforcer les patrouilles sur le littoral du Calaisis", a souligné le ministère dans un communiqué. Arrivés "progressivement" depuis cette date, leur "déploiement complet est désormais atteint", a ajouté Beauvau.
"Réduire la pression migratoire et éviter de nouveaux drames humains"
"Le renforcement du plan d'action marque un degré d'engagement nouveau et très concret du Royaume-Uni", a jugé le ministre de l'Intérieur, cité dans le communiqué. "Enrayer ce phénomène est plus que jamais nécessaire non seulement pour réduire la pression migratoire dans les Hauts-de-France , mais aussi pour éviter de nouveaux drames humains", a insisté Christophe Castaner.
Si les tentatives pour rallier la Grande-Bretagne par la Manche, souvent à bord d'embarcations de fortune, ne sont pas "jugulées", explique l'Intérieur à l'AFP, "on aura un appel d'air" dans la région "alors qu'on commence à avoir des morts". Les deux hommes retrouvés sans vie lundi, des Irakiens âgés de 17 et 22 ans, ont "vraisemblablement" tenté la traversée sur la même embarcation , selon la préfecture du Pas-de-Calais.