Le tir d'un nouveau missile balistique par la Corée du Nord constitue une "menace pour la paix et la sécurité internationales", s'est inquiétée dimanche une porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères.
De nouvelles sanctions n'ont pas été évoquées. "Ce tir et les précédents constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales et ils aggravent encore davantage les tensions dans la région, à un moment où une désescalade est au contraire nécessaire", a déclaré cette porte-parole dans un communiqué. L'Union européenne n'a pas, dans cette première réaction, évoqué de nouvelles sanctions contre Pyongyang, alors que la Maison Blanche a estimé que cette "nouvelle provocation" constituait un "appel (...) pour mettre en oeuvre des sanctions bien plus fortes".
Le projectile a parcouru environ 700 km. L'UE a, à ce jour, mis en oeuvre la totalité des lourdes sanctions décrétées contre la Corée du Nord dans le cadre des résolutions des Nations unies. Elle a également décrété des sanctions supplémentaires en réponse à la douzaine d'essais effectués par le régime de Kim Jong-Un depuis début 2016. Le tir de dimanche a été effectué depuis la base de l'armée nord-coréenne à Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 05h30 (20h30 GMT samedi), et le projectile a parcouru environ 700 km, selon un communiqué de l'armée sud-coréenne.
Violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité. Lors du précédent tir réussi par le régime de Pyongyang, en février, depuis la même base de Kusong, le missile avait parcouru la distance de 500 km. L'UE note que ce tir "viole sérieusement de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies" et réclame à la Corée du Nord de "respecter ses obligations internationales". Pyongyang "doit cesser ces tirs et abandonner ses programmes de missiles balistiques d'une façon complète, vérifiable et irréversible. Cela vaut également pour ses programmes d'armes nucléaires et tous ses autres programmes d'armes de destruction massive", insiste la porte-parole, en appelant la Corée du Nord à engager "un dialogue crédible et significatif" avec la communauté internationale.