Les États-Unis craignent désormais des représailles d'Al-Qaïda, après la mort du chef de l'organisation terroriste, Ayman Al-Zawahiri, dimanche par une frappe d'un drone américain en Afghanistan. Cet homme avait pris la relève d'Oussama Ben Laden. D'après la CIA, Ayman Al-Zawahiri s'est caché pendant des années à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Pendant cette période, les Américains ont mis sous surveillance tout un réseau de personnes soupçonnées d'aider de près ou de loin le leader terroriste.
Un réseau activé l'an dernier
Ce réseau s'est activé l'an dernier après le départ des Américains d'Afghanistan. La CIA a d'abord pu établir le retour à Kaboul de la famille d'Al-Zawahiri, avant d'être certaine au début de l'année, que le chef d'Al-Qaïda s'est lui aussi installé dans la capitale.
Le 1er avril, la Maison-Blanche est informée. Al-Zawahiri vit dans une maison du quartier huppé des ambassades à Kaboul, propriétés détenues par des membres d'un réseau taliban. Dans les semaines qui suivent, la CIA comprend que Ayman Al-Zawahiri ne sort jamais de cette maison, mais passe de longs moments à lire seul sur le balcon, notamment en début de journée.
Une frappe menée dans le plus grand secret
Une opportunité pour les Américains de frapper sans dommages collatéraux sur le bâtiment ou le voisinage. Le 25 juillet, Joe Biden donne son autorisation finale. Dimanche matin, deux missiles d'extrême précision sont tirés par un drone. Une frappe menée par la CIA dans le plus grand secret, y compris à Washington.
Plusieurs officiels du Pentagone ont appris la mort d'Al-Zawahiri quelques minutes seulement avant l'annonce de la Maison-Blanche.