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Anne Toulouse (correspondante aux Etats-Unis) avec AFP / Crédits photo : CELAL GUNES / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
Les funérailles officielles du chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, ont débuté tôt jeudi dans le centre de la capitale. Washington nie toute implication et craint surtout que les négociations autour d'un cessez-le-feu à Gaza ne soient à nouveau au point mort.

Les funérailles officielles du chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, ont débuté tôt jeudi dans le centre de la capitale. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui est en déplacement en Asie, a déclaré mercredi que les États-Unis n'avaient été ni avertis ni impliqués dans cette attaque.

La Maison-Blanche reste prudente dans l'évaluation d'un événement qui complique les efforts américains pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et Gaza dont Joe Biden a fait la priorité de la fin de sa présidence.

Une escalade de la tension avec l'Iran "ni inévitable ni imminente"

La semaine dernière, dans le discours où il annonçait son retrait de la campagne présidentielle, Joe Biden disait : "Je continuerai à travailler pour mettre fin à la guerre à Gaza et apporter la sécurité et la paix au Proche-Orient." A ce moment-là, il y avait à Washington un vent d'optimisme sur la conclusion de la première phase d'un accord pour un cessez-le-feu temporaire et une libération d'otages.

La question est maintenant de savoir quelles conséquences entraînera la mort du principal négociateur du Hamas. John Kirby, qui est le principal conseiller du président pour les affaires internationales, a prudemment déclaré que cela rendrait encore plus compliqué une situation qui l'était déjà. Il a affirmé que les États-Unis n'avaient pas l'intention de baisser les bras et maintenaient une équipe de négociateurs dans la région.

Selon John Kirby, une escalade de la tension avec l'Iran est "ni inévitable ni imminente". Mais cette nouvelle crise intervient à un moment particulièrement compliqué pour la diplomatie américaine, où Joe Biden est impatient de laisser sa marque sur la scène internationale alors qu'il est entré dans une période de déclin de son influence.

Blinken appelle "toutes les parties" au Moyen-Orient à la désescalade

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé jeudi "toutes les parties" au Moyen-Orient à la désescalade et à parvenir "urgemment" à un cessez-le-feu à Gaza. "En ce qui concerne le Moyen-Orient, la région est actuellement sur la voie de la multiplication des conflits, de la violence, de la souffrance et de l'insécurité. Il est essentiel de rompre ce cycle, et cela commence par un cessez-le-feu sur lequel nous travaillons", a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse en Mongolie. Il a ajouté que cela supposait "d'abord que toutes les parties" s'abstiennent "de toute mesure contribuant à une escalade".