Publicité
Publicité

Mort du pape François : comment le souverain pontife a bouleversé le profil des cardinaux qui devront élire son successeur

Alexis Delafontaine - Mis à jour le . 1 min

Après le décès du pape François, le conclave destiné à connaître son successeur devrait commencer le 5 mai prochain. 135 cardinaux, venus du monde entier, y participeront, deux tiers de ces derniers ayant été nommés par le souverain pontife argentin.

C’est une étape incontournable dans l’Eglise catholique, l’élection d’un nouveau pape. Le conclave, chargé d’élire le prochain souverain pontife, devrait débuter dans quelques semaines. Et si l’identité du futur pape reste un mystère, une chose est sûre : ceux qui le choisiront ne ressemblent plus aux conclaves d’autrefois.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Moins d’Europe, plus de monde

Depuis son élection en 2013, le pape François a méthodiquement remodelé le collège électoral. Il a nommé plus des deux tiers des cardinaux aujourd’hui appelés à voter. Résultat : le visage du collège électoral a profondément été renouvelé.

Pour la première fois, les Européens ne sont plus majoritaires. Ils ne représentent que 38 % des votants, contre 52% en 2013. L’Italie, longtemps surreprésentée, recule fortement : 19 cardinaux italiens seulement participeront au scrutin – le chiffre le plus bas de l’histoire contemporaine. La France comptera elle 5 représentants.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La place laissée vacante par l’Europe a été prise par d’autres continents. L’Asie et l’Afrique, en particulier, voient leur poids grandir. Le nombre de cardinaux issus de ces régions a doublé en dix ans. Une volonté assumée de François : mieux représenter ces communautés parfois oubliées, mais en pleine croissance démographique.

Un conclave plus jeune… et plus progressiste

Autre évolution notable : l’âge moyen des électeurs a légèrement baissé. Pas de révolution générationnelle, mais un collège un peu plus jeune, donc potentiellement plus ouvert à certaines réformes.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Mais c’est surtout sur le terrain idéologique que le basculement est visible. Avant 2013, le rapport de force entre la ligne plutôt conservatrice et la ligne plutôt progressiste était à peu près équilibré. Aujourd’hui, les seconds sont légèrement majoritaires : 62 progressistes contre 51 conservateurs, selon le Sunday Times. Les autres restent plus difficiles à classer. Ces changements pèseront forcément sur le choix du prochain pape.

Le collège électoral façonné par François est-il prêt à poursuivre sa ligne ? À la faire évoluer ? Ou à revenir à une tradition plus rigide ? Réponse dans quelques semaines. Au fond de la chapelle Sixtine.