Le président vénézuélien Nicolas Maduro a revendiqué dimanche une large victoire aux élections municipales, boycottées par les principaux partis d'opposition. Il s'ouvre un boulevard pour la présidentielle de 2018 où il visera un nouveau mandat.
300 mairies gagnées sur 335. "Nous avons gagné plus de 300 mairies du pays, sur les 335", contre 242 actuellement, a affirmé le dirigeant socialiste lors d'un meeting organisé à Caracas, à l'issue de ce scrutin où la participation a été de 47,32% selon le Conseil national électoral (CNE). Le parti au pouvoir a aussi remporté le poste de gouverneur de l'Etat de Zulia (ouest), le vainqueur du scrutin régional d'octobre, de l'opposition, ayant refusé de prêter serment devant l'Assemblée constituante. Cela porte à 19 sur 23 le nombre de régions contrôlées par le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV).
Six mois après une vague de manifestations qui exigeaient son départ et inquiétaient la communauté internationale par leur violence (125 morts), le président Nicolas Maduro semble avoir repris le contrôle de la situation et renforce son hégémonie sur le pays.
L'opposition muselée. Dimanche, il a annoncé que les principaux partis d'opposition seraient exclus de l'élection présidentielle de 2018, en raison de leur boycott du scrutin municipal organisé ce jour. "Tout parti qui n'a pas participé aujourd'hui et qui a appelé au boycott des élections ne peut plus participer", a-t-il déclaré. Craignant des fraudes, les trois principaux partis d'opposition, ceux de Henrique Capriles, Leopoldo Lopez et Henry Ramos Allup, avaient refusé de présenter des candidats aux municipales. Ils se voient désormais privés du scrutin présidentiel, programmé pour décembre 2018 mais qui sera sans doute avancé au premier trimestre selon nombre d'analystes.