L’alpiniste française a réussi à échapper à la mort de l’ascension très périlleuse du Nanga Parbat, le neuvième plus haut sommet du monde (8.126 mètres). Dans la nuit de samedi à dimanche, Elisabeth Revol, 37 ans, a été sauvée par des alpinistes polonais appuyés par l'armée pakistanaise. Malheureusement, son compagnon de cordée, le Polonais Tomek Mackiewicz n’a pu être secouru à cause du mauvais temps. Il s’agit du 62e alpiniste qui n’a pas survécu à ce terrible sommet.
186 ascensions réussies, 62 morts. Les montagnards aguerris le savent bien, le Nanga Parbat ("Montagne nue") est l'un des "8.000" les plus délicats à affronter. Et pour cause, il n’y a aucun chemin facile pour atteindre le sommet, contrairement à l’Everest. Même sa voie d’accès la plus classique affiche des pentes extrêmement escarpées et des couloirs d’avalanche.
Depuis la première tentative d’ascension du Nanga Parbat, en 1895, par l’Anglais Albert Mummery, 186 alpinistes ont réussi à rallier le sommet. Dans le même temps, 62 personnes ont perdu la vie en tentant cet exploit. Située dans la partie pakistanaise de l’Himalaya, le Nanga Parbat a du coup été rebaptisé la "montagne tueuse".
Aucun homme au sommet avant 1953. Après la tentative manquée d'Albert Mummery, à la fin du XIXe siècle, plusieurs alpinistes notamment allemands s’y sont essayés dans les années 1930. A chaque fois, le Nanga Parbat engloutit ces aventuriers. Durant une même expédition en 1937, 16 personnes furent emportées par une avalanche.
Après la Seconde Guerre mondiale, Hermann Buhl fut le premier à atteindre le sommet, en 1953. Durant toute la moitié du XXe siècle, des dizaines d’alpinistes réussirent, eux aussi, à grimper jusqu’à 8.126 mètres. Mais le Nanga Parbat n’est pas appelé pour rien la "montagne tueuse". Ce week-end, le Polonais Tomek Mackiewicz en a fait la tragique expérience.