Grèce 1:34
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Wilfried Devillers (envoyé spécial en Grèce) / Crédits photo : STRINGER / Eurokinissi / AFP
104 vies sauvées, 78 corps retrouvés et au moins 500 disparus. Le bilan n'a pas évolué en Grèce, cinq jours après le naufrage d'un chalutier qui transportait des migrants vers l'Italie. À Kalamata, en Grèce, où les victimes ont été ramenées, les familles des passagers affluent en quête de vérité. 
REPORTAGE

Qui est vraiment responsable du drame ? Cinq jours après le naufrage d'un chalutier qui transportait des migrants vers l'Italie, les familles de victimes attendent des réponses. À Kalamata, en Grèce, cette question met mal à l'aise Iorgos Favas, l'adjoint au maire de la ville. Ce dernier désigne les passeurs comme étant les fautifs. "La responsabilité n'est ni du côté de la municipalité ni des garde-côtes. Je pense qu'il faut arrêter ces passeurs parce que ce sont eux les vrais responsables de cette tragédie", a déclaré, au micro d'Europe 1, l'adjoint au maire en charge des affaires sociales.

Un manque de réactivité des garde-côtes

Plusieurs témoignages de rescapés dénoncent le manque de réactivité des garde-côtes cette nuit-là. Samir témoigne pour son cousin qui fait partie des survivants. "Les sauveteurs sont intervenus très tard. Quand ils sont arrivés, tous les passagers sur le pont se sont mis d'un côté du bateau. C'est à cause de ça qu'il s'est retourné", a rapporté Samir.

Est-ce bien un mouvement de foule qui a fait chavirer le chalutier ? Une question comme tant d'autres, laissé sans réponse officielle, déplore Mohamed, qui cherche désespérément son frère depuis plusieurs jours : "Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où sont les disparus et les dépouilles ? Selon plusieurs rescapés, c'est à cause des bateaux de secours que le navire a coulé". D'après les garde-côtes, les passagers auraient refusé toute aide avant que l'embarcation ne fasse naufrage, une version contestée par plusieurs ONG.