New York : minute de silence à Ground Zero pour commémorer le 11-Septembre

Commémoration du 11-Septembre (1280x640) SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Des proches étaient venus avec le portrait des victimes pour ce moment de recueillement. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Près de 3.000 personnes avaient trouvé la mort dans l'attentat du World Trade Center le 11 septembre 2001.

Les États-Unis commémorent dimanche le quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, traumatisme encore présent dans tous les esprits. À 8h46, heure locale, l'heure précise du premier choc d'un avion détourné par Al-Qaïda contre une tour du World Trade Center quinze ans auparavant, la foule massée pour une cérémonie au pied du mémorial a observé une première minute de silence. Les noms des quelque 3.000 victimes ont été égrenés par des proches.

Hommage national. Partout sur le territoire américain, au pied du mémorial du 11-Septembre et dans toutes les casernes de polices et de pompiers du pays, le temps s'est arrêté quelques instants, dimanche après-midi. Près de 75.000 personnes souffrent toujours aujourd'hui de troubles mentaux et physiques liés à ces attaques, dont de nombreux urgentistes ayant respiré des particules cancérigènes en tentant de sauver des vies.

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Barack Obama, un recueillement dans l'intimité. Les candidats à la présidentielle Hillary Clinton et Donald Trump assistaient à la cérémonie au mémorial, avec des policiers et des proches des victimes. Si la candidate démocrate est passée rapidement sur les lieux, Donald Trump est lui resté longuement avec les familles endeuillées. Hillary Clinton était sénatrice de New York au moment des attentats. Donald Trump est l'un des magnats de l'immobilier de Manhattan. Au même moment, le président Barack Obama a observé une minute de silence dans l'intimité familiale à la Maison-Blanche, avant de se rendre au Pentagone pour une autre cérémonie. 

Alors que la menace terroriste reste tangible après l'attentat du 12 juin dernier à Orlando, le président des États-Unis a affirmé que la diversité n'était pas une faiblesse mais l'un des "principales forces" de l'Amérique, appelant à ne pas céder aux "terroristes" dont l'objectif est de diviser le pays. "Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique savent qu'il ne pourront jamais vaincre une nation aussi forte que l'Amérique, alors ils essaient de terroriser en espérant que la peur nous dressera les uns contre les autres", a insisté Barack Obama, depuis le Pentagone, l'une des cibles des attentats du 11 septembre 2001. 


VIDEO. Une minute de silence à Ground Zero pour commémorer les attentats du 11 septembre 2001

"La menace a évolué". Dans une allusion indirecte aux propositions controversés du candidat républicain à la présidence Donald Trump, Barack Obama a rappelé que des gens "venus de tous les coins du monde, de toutes couleurs, de toutes religions" avaient fait de l'Amérique ce qu'elle est aujourd'hui. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, "la menace a évolué", a encore considéré le président américain. "Les terroristes essayent souvent de mener des attaques à plus petite échelle mais qui restent meurtrières", a-t-il ajouté, évoquant les attentats de Boston, San Bernardino ou Orlando.

"Coup de chaud" pour Hillary Clinton. La candidate démocrate à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, a quitté plus tôt que prévu dimanche la cérémonie de commémoration. "Pendant la cérémonie, elle a eu un coup de chaud" et est partie rejoindre l'appartement new-yorkais de sa fille Chelsea, où elle "se sent mieux", a indiqué un communiqué de son équipe de campagne. De son côté, la chaîne de télévision Fox News, qui cite une source anonyme au sein des forces de l'ordre, avait indiqué un peu plus tôt qu'Hillary Clinton avait connu un "épisode médical" avant de monter dans son van pour quitter Ground Zero.

Pour Hollande,"oui, ce jour-là, nous étions tous Américains". Sur sa page Facebook, François Hollande a rendu hommage aux "vies ensevelies" et aux "destins brisés" du 11-Septembre. "Oui, ce jour-là, nous étions tous Américains", affirme le président français. "Mais avions-nous suffisamment mesuré et compris que nous étions tous concernés et que nous étions désormais confrontés à un terrorisme d'une autre nature que ce que jusque-là le monde avait connu?", ajoute-t-il. 

"Les réponses que l'administration américaine a apportées à ces attaques planifiées de l'intérieur et exécutées de façon méthodique, loin d'éradiquer la menace, l'ont élargie à un plus vaste espace. Et notamment en Irak.", poursuit François Hollande, qui avait prononcé jeudi un discours aux accents d'entrée en campagne électorale, dans lequel il s'est posé en défenseur de l'État de droit face au terrorisme et critique de certaines solutions.
"Et, si la France, avec (le président) Jacques Chirac, a refusé légitimement de se joindre à l'intervention (en Irak), et l'a même condamnée, elle n'en a pas moins été victime des conséquences du chaos qu'elle a engendré"