Mali, Burkina Faso… Maintenant le Niger. Depuis 2020, ces trois pays ont connu un coup d’État. Le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement en 2021 a été renversé par des militaires putschistes mercredi dernier. C’est le colonel major, Amadou Abdramane, qui a pris les commandes du pays.
Après un retournement de la Garde Présidentielle, la VIIe République est suspendue. Les frontières sont fermées et un couvre-feu est instauré de 22 heures à 5 heures du matin. Pour les Nigérians, les droits fondamentaux ne sont plus assurés comme pour les étrangers, pris au piège dans le pays.
"Je ne vois pas vraiment de risques pour les ressortissants français"
"La ville est vraiment très calme. Chacun vaque à ses occupations." Stanislas Poyet est catégorique, les promenades dans les rues nigériennes n'ont pas autant changé depuis le coup d'État. Ces derniers jours, le journaliste explique qu'il y a eu très peu de violences et qu'elles ne visaient pas des Français. "Il n’y a pas eu d’affrontements entre forces armées, entre lesquelles auraient pu se trouver des ressortissants français", signale-t-il au micro d'Europe 1.
Le correspondant au Niger souligne qu'il faut faire attention aux différentes expressions de colère qui guident le pays. "Parce que dès qu’on parle avec les gens, ils sont très clairs sur le fait qu’ils ne sont pas contre les Français en tant que personne, ils sont contre la politique du gouvernement français au Niger", explique Stanislas Poyet.
Alors même que la situation pouvait être un petit peu tendue pendant cette manifestation, en tant que journaliste français, il n’a pas ressenti d'animosité envers sa personne. "Moi, je ne vois pas vraiment de risques pour les ressortissants français aujourd’hui à Niamey", ponctue-t-il.