Alors que la tension monte encore au Niger, l'ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se termine ce dimanche 6 août au soir. Si le président élu, Mohamed Bazoum, n'est pas remis au pouvoir, les Etats membres se préparent à une éventuelle intervention militaire dans le pays.
Scénario qui semble peu probable pour Régis Le Sommier, grand reporter, puisque le Sénat du Nigéria a refusé "le droit d'intervenir au Niger militairement" et les troupes nigérianes représentent une force supplémentaire cruciale pour qu'une intervention ait lieu.
"C'est une situation inédite"
"Il y a peu de chances qu'il y ait une intervention militaire de la part des pays de la Cédéao au Niger ou qu'il y ait une décision d'entrée en guerre de ces pays contre le Niger", affirme Régis Le Sommier au micro d'Europe 1. Pour rappel, l'ultimatum exigeait de la part des autorités nigériennes de restituer les fonctions du président déchu et de remettre en place la Constitution qui a été suspendue.
De leur côté, les putschistes nigériens sont soutenus par plusieurs de leurs pays voisins alors hostiles à une intervention de la Cédéao, à commencer par le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. "C'est quand même une situation inédite", confie Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l'Afrique avant de préciser qu'il y a une "vraie solidarité de tous les putschistes de la région".
Ces pays alliés ont déclaré qu'une intervention contre le Niger serait une "déclaration de guerre contre eux". Pourtant, le journaliste est, lui aussi, dubitatif quant à une possible intervention militaire : "C'est bien évident que ce sont des pays qui ont déjà d'énormes difficultés à lutter contre les djihadistes, on imagine mal qu'ils interviennent."