Norvège : Oslo ne veut plus de voitures dans son centre-ville

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N.M. avec AFP , modifié à
A un mois et demi de la conférence sur le climat, les défenseurs de l'environnement ont salué cette décision de la capitale norvégienne. 

Oslo, la capitale de la Norvège, va bannir les voitures de son centre-ville d'ici à 2019 dans le cadre de mesures visant à diviser de moitié ses émissions de gaz à effet de serre, a indiqué la nouvelle coalition qui s'apprête à diriger la capitale norvégienne. Celle-ci va aussi retirer ses investissements du secteur des énergies fossiles, ce qui en fait la première capitale au monde (a fortiori d'un pays producteur d'hydrocarbures) à annoncer un tel désengagement, selon les défenseurs de l'environnement. Ces derniers s'en félicitent avant la conférence sur le climat organisée à Paris du 30 novembre au 11 décembre.

Une zone où 90.000 personnes travaillent. Ces mesures figurent dans la plateforme présentée lundi par le parti travailliste et ses alliés, la Gauche socialiste et les écologistes, vainqueurs des élections municipales du 14 septembre après près de deux décennies de règne de la droite. L'interdiction d'ici à 2019 des voitures particulières à l'intérieur du périphérique couvrira une zone où, selon le journal Verdens Gang, ne résident qu'un gros millier d'habitants mais où travaillent environ 90.000 personnes.

Les commerçants inquiets. Les modalités n'ont pas encore été arrêtées mais le projet inquiète d'ores et déjà les commerçants, préoccupés par le sort des centres commerciaux du centre-ville. La nouvelle équipe s'est fixé l'objectif de réduire les émissions municipales de gaz à effet de serre de 50% en 2020 par rapport à 1990.

Plus d'investissements dans le gaz ou le pétrole. "La municipalité d'Oslo va retirer tous ses investissements des entreprises actives dans les énergies fossiles", a déclaré la représentante écologiste Lan Marie Nguyen Berg lors d'une conférence de presse. Le fonds de pension de la ville, qui pèse environ 8 milliards d'euros, a déjà annoncé en mars son retrait du charbon mais ce désengagement devrait aussi désormais concerner le pétrole et le gaz naturel. "C'est un symbole fort quand la capitale d'un pays producteur de pétrole dit non aux investissements dans les énergies fossiles", a déclaré le président de l'ONG norvégienne The Future in Our Hands, Arild Hermstad.