Le choc, puis l'horreur. Après le violent séisme qui a fait près de 2.900 morts, les secours se mettent en place. Si l’aide internationale peine à arriver dans les villages les plus reculés, les Marocains s'entraident et cherchent toujours d’éventuels survivants. Une course contre-la-montre pour les renforts espagnols et britanniques qui peinent à rejoindre les villages les plus touchés. Europe 1 s'est rendue à Amizmiz, au sud de Marrakech.
>> LIRE AUSSI - Séisme au Maroc : dans un camp à Amizmiz près de l'épicentre, les rescapés survivent comme ils peuvent
"Il existe plein de cas où des personnes ont survécu pendant plusieurs jours"
Entre les ruines, cette odeur âcre, elle s'incruste sur la pierre, sur les vêtements. Des secouristes, masques sur le nez, ont déjà sorti deux cadavres. À chaque fois cette odeur, celle de la mort. Enrique la traque et s'en méfie. "Je n'ai pas encore la confirmation, mais mes collègues ont trouvé un corps un peu loin, ils essayent de l'extraire", explique-t-il.
Détection au drone, chien renifleur, l'équipe britannique de Norman déploie tous les moyens pour éviter le pire. "Il existe plein de cas où des personnes ont survécu, et ce, pendant plusieurs jours sous les décombres, alors oui malheureusement, nous n'avons trouvé aucune personne vivante aujourd'hui, mais nous allons y arriver", assure-t-il.
Une route impraticable
Pour maximiser leur chance et celle des potentiels survivants, Rachid, natif de l'Atlas, les guide. "Je les envoie vers un village très touché, il y a beaucoup de dégâts et je sais de source sûre qu'il y a encore énormément de gens dans les ruines", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. Ce qui les empêche de gagner cette course contre-la-montre, c'est cette unique route impraticable par endroits. Aujourd'hui, ils monteront à pied le flanc de la montagne.