Plus d'une semaine après l'attaque du Hamas, Israël continue de compter ses morts. Au moins 1.400 personnes ont été tuées selon un dernier bilan, et près de 200 personnes seraient retenues en otage dans la bande de Gaza, annonce l'armée. Alors que la contre-offensive se prépare, dans la ville de Jaffa, près de Tel-Aviv, l'attaque a bouleversé l'équilibre de la commune. Ici, arabes et juifs cohabitent.
Si la ville a été marquée il y a trois ans par de fortes violences entre les communautés, du côté de la population arabe, l'heure est au soutien de Tsahal, l'armée israélienne. "Inch'allah ! Si Dieu le veut, tout va bien se passer", confie au micro d'Europe 1 ce vendeur, qui fait face à la mosquée, emballe avec nervosité ses poulets pour les rares clients du quartier.
"C'est comme s'ils attaquaient un autre peuple arabe"
Avec la multiplication des alertes aux roquettes, les habitants sortent peu de chez eux. Malgré une activité en berne, le commerçant affirme sa solidarité aux victimes du bain de sang mené par le Hamas. "Quand ils viennent attaquer les Israéliens, c'est comme s'ils attaquaient un autre peuple arabe", juge-t-il.
Un peu plus loin, Ahmed explique vivre ces derniers jours en baissant la tête, tâchant de se faire le plus petit possible. Ces attaques ont été un électrochoc dans sa communauté. "Je pense que cela a réveillé plein d'Arabes qui normalement disaient : 'Liberté pour la Palestine'. Maintenant, ils disent d'abord : 'Détruisons le Hamas et après, on verra'", souligne-t-il.
Une population musulmane qui rejette le Hamas
En finir avec le terrorisme, c'est ce qu'espère Dalia, 25 ans. Musulmane, elle affiche fièrement le drapeau israélien bleu et blanc, avec l'étoile de David, aux fenêtres de son appartement. "Je vois que sur Facebook, sur Instagram, il y a des publications qui disent que parce que le Hamas est arabe, nous sommes avec eux. Mais c'est faux !", insiste-t-elle. "Nous sommes contre le Hamas, pas avec eux", explique clairement Dalia.
Soudain, les sirènes hurlent. Les habitants de son immeuble se réfugient alors dans les escaliers. Ici, les immeubles ne sont pas équipés d'abri anti-missiles.