Pour la première fois de l'histoire du Parlement de la République islamique d'Iran qui vient d'être renouvelé, les religieux y seront moins nombreux que les femmes, 16 contre 17, sur 290 députés, ont rapporté dimanche des médias iraniens. Dans l'assemblée sortante, les religieux étaient 27 et les femmes neuf, toutes conservatrices. Le nouveau Parlement élu lors des deux tours des 26 février et 29 avril comprend 17 femmes, dont 15 réformatrices et modérées, le nombre le plus élevé depuis la révolution islamique de 1979. Elles auraient pu être 18, mais l'élection de la candidate réformatrice élue au premier tour à Ispahan (centre), a été invalidée et une nouvelle élection y aura lieu à une date indéterminée.
Dans les deux premiers parlements élus après 1979, les religieux étaient très influents: ils occupaient plus de la moitié des sièges, avec respectivement 164 et 153 députés, selon le site d'information irneda.ir, du parti réformateur Nedaye Iranian. "Avec la révolution, de nombreux religieux ont pris des fonctions au sein du gouvernement et du régime et certains sont entrés au Parlement", rappelle le site.
Autre nouveauté dans le Parlement récemment renouvelé, il n'y a aucune personnalité de premier plan parmi les religieux élus députés, contrairement à ce qui était le cas auparavant. L'actuel président Hassan Rohani, l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani ou encore l'ex-président réformateur Mohammad Khatami, tous trois religieux, ont été députés. La plupart des religieux élus au nouveau parlement sont conservateurs, mais trois au moins sont réformateurs.