Pour la deuxième fois en deux jours, une voiture bélier a forcé un poste-frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla, samedi. Cinq migrants africains se trouvaient à bord du véhicule. La veille, une autre voiture avait aussi forcé un poste-frontière avec neuf migrants africains à bord, blessant légèrement deux agents des forces de l'ordre.
Cette méthode de la voiture bélier pour forcer la porte de l'Europe n'avait pas été employée depuis des années avant d'être à nouveau utilisée en mars, puis ces deux derniers jours. Cette fois-ci, la voiture est arrivée normalement au poste-frontière avant d'accélérer et de virer soudainement dans une file adjacente, endommageant une barrière et forçant les policiers à s'écarter pour ne pas être écrasés.
Une fois dans l'enclave, le chauffeur marocain a tenté de s'enfuir mais a été capturé tandis que la police a trouvé cinq migrants, deux dans le coffre, deux sous le siège arrière et un caché derrière le tableau de bord. Deux d'entre eux étaient mineurs.
Melilla et Ceuta, villes sous administration espagnole dans le nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Union européenne. Des migrants tentent régulièrement d'y pénétrer illégalement, en assaillant par centaines les hautes clôtures entourant les villes, ou en se cachant dans le double-fond de voitures.