La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni se sont dits "déterminés" à continuer à appliquer l'accord nucléaire iranien, dont les États-Unis viennent de se retirer, tout en travaillant à en négocier un nouveau, plus large, ont annoncé les trois pays mardi.
Pour un nouvel accord. "Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l'activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et en Irak", a d'abord déclaré Emmanuel Macron sur Twitter. "Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu", a-t-il ajouté dans un second tweet.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine de sortir de l’accord nucléaire iranien. Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu.https://t.co/fHuuUMUsCj
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 mai 2018
Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l’activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et en Irak.https://t.co/QKoEQVoT7H
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 mai 2018
Le président français, s'exprimant également au nom de ses deux partenaires européens avec qui il s'est entretenu mardi soir, remet donc sur la table sa proposition de négocier un nouvel accord avec Téhéran, qui répondrait cette fois aux inquiétudes américaines. Cette proposition, qu'il avait formulée lors de sa visite à Washington fin avril, vise à éviter que la décision américaine ne génère "un vide" diplomatique qui risquerait d'aggraver la situation, avait-il alors expliqué. Elle a pour but d'enclencher la dynamique d'une nouvelle négociation, hypothèse à laquelle Donald Trump a laissé une porte ouverte mardi soir. Le président iranien Hassan Rohani a indiqué pour sa part qu'il souhaitait discuter avec Européens, Russes et Chinois.
"Déterminés" à continuer à appliquer l'actuel. "Nous resterons parties au JCPoA" (acronyme de l'accord, ndlr) ont par ailleurs annoncé les trois pays, dans un communiqué commun. "Nos gouvernements restent déterminés à assurer la mise en oeuvre de l'accord et travailleront à cet effet avec les autres parties qui resteront engagées", disent-ils, en "maintenant les bénéfices économiques" au profit de la population iranienne.
L'UE "déterminée à préserver" l'accord. L'UE est "déterminée à préserver" l'accord nucléaire iranien, a déclaré de son côté la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, depuis Rome. L'accord de Vienne de 2015 "répond à son objectif qui est de garantir que l'Iran ne développe pas des armes nucléaires, l'Union européenne est déterminée à le préserver", a-t-elle insisté, lors d'une brève déclaration à la représentation de la Commission européenne, en se disant "particulièrement inquiète" de l'annonce de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran par le président Trump.