Nucléaire iranien : "ne pas avoir d'accord aurait un coût trop élevé"

© Europe 1
  • Copié
, modifié à
Reza Pahlavi, fils aîné du dernier Chah d'Iran et opposant au régime actuel, espère la conclusion d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien.
INTERVIEW

Les négociations sur le nucléaire iranien se poursuivent à Vienne. L'Iran et les puissances du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) travaillent toujours pour conclure un accord au plus vite. Mais l'issue de ce dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans est toujours incertaine. "Il vaut mieux prendre le temps nécessaire pour avoir un accord, parce que ne pas en avoir aurait un coût trop élevé pour tout le monde", a assuré Reza Pahlavi, fils aîné du dernier Chah d'Iran et Président du conseil national iranien, opposant au régime des ayatollah, interviewé jeudi matin sur Europe 1.

"Il faut la preuve que le régime ne cherche pas à obtenir la bombe atomique". Les négociateurs se sont donné jusqu'au 7 juillet pour parvenir à un accord visant à s'assurer que le programme iranien ne puisse avoir de dimension militaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui frappent l'Iran. "Il faut la preuve, comme le disent les diplomates, y compris le ministère des affaires étrangères français, que l’Iran a son droit en tant qu’Etat de poursuivre l’utilisation de la technologie nucléaire dans un but civil. Mais il faut la preuve qu’ils ne cherchent pas à obtenir la bombe atomique", explique Reza Pahlavi.

"C'est dans l'intérêt de notre nation d'avoir un accord". "C’est dans l’intérêt de notre nation d’avoir un accord, car après le régime ne pourra plus se cacher derrière l’excuse des sanctions comme l’a fait Castro à Cuba pendant un demi siècle. Ça pourrait ouvrir les portes sur le monde libre et apporterait une présence étrangère avec des investissements", assure le fils aîné du dernier Chah d'Iran. Reza Pahlavi, en exil depuis la chute de son père en 1979, renversé par la Révolution iranienne, espère enfin pouvoir revenir un jour dans son pays natal. "Quand vous êtes menacés de mort par un régime impitoyable, c’est difficile de le faire. J’espère retrouver le plus vite possible mon pays."